Comme naguère
Marchant entre les blés nouvellement semés
Nous avons pris le chemin aux poules
Non loin des creux où bayent canes et canards ;
Mais les poules n’étaient plus là comme naguère ;
Nous rapprochant
Des grands arbres que nous avions tant admirés
Nous surprîmes dans une lumière grise,
Écrêtés, leurs fûts ceints de lianes encor
Et je criai l’amertume nous rapprochant.
Péniblement
Tu me dis, avisant les plantes subsistantes,
Qu’aux troncs elles ne survivraient guère :
L’une par l’autre et l’un pour l’autre vit et meurt.
J’acquiesçai ; nous nous en fumes péniblement.
Comme jadis
Nous craignions d’oublier le son de nos voix
Mais chacun souffrant dans sa chair mue
Nous allions taciturnes, fâchés sans raison
Et nous ne portions plus l’ombrage de jadis.
28 février 2017
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